Clément Rosset était un franc-tireur autour de la table du Petit Tiberio et plus tard de Yushi, comme nous l’étions tous. L’insolence de Clément Rosset me ravissait : il était ainsi parvenu à obtenir, sous pseudonyme, la possibilité de critiquer dans les colonnes du « Nouvel-Observateur » tous les ouvrages que la gauche bien pensante encensait. À propos de l’École normale où il avait connu Derrida ( aucune estime pour lui ), Badiou ( un con ) et Althusser, il disait qu’elle a été une machine à transformer des chrétiens en communistes. Greta Garbo était oubliée. Avingt ans, Schnitzler secoua la poussière des contraintes familiales, jeta sa gourme et se lança dans le tourbillon viennois. Il ne m’en a jamais voulu : il est parfois bon d’égratigner ses amis. « Il faut, confiait-il à un ami mexicain, avoir une religion, qu’elle s’appelle le christianisme ou le marxisme, peu importe, mais si on n’a pas une étiquette et qu’on n’est pas dévot envers une cause, on fait peur, on est déjà sur le chemin du laboratoire des démons ou des terroristes ». Certains pensent qu’il aurait pu être assassiné. Mais ce qui est certain, c’est que lui nous manque déjà. Cette femme-enfant illustrait à merveille les nouveaux rapports de l’homme et de la femme.Pendant que je voyais les films de Brigitte Bardot, ma mère lisait les articles d’Une page se tournait. « Il ne vous reste plus qu’à témoigner votre gratitude à YouTube de vous épargner de tels immondices et à moi de vous remercier d’avoir supporté des propos aussi abjects, même tempérés par des Schlager de Christian Anders et illustrés le plus souvent par de jeunes Japonaises kawaï.Une expérience prend fin. Je préfère encore les amis ! Avec la dose de provocation et d’humour que chaque lecteur voudra bien y mettre. J’ai rarement vu Clément aussi euphorique. Il avait le choix : être prince ou poète, les deux types héroiques qu'il distinguait dans la vie. Clément Rosset jugeait que c’était un signe d’honnêteté intellectuelle que d’écrire simplement, sans aucune ambiguïté. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.Fermer la bandeau d’une raison de s’abonner au journal Le Monde.Publié le 20 février 1987 à 00h00 - Mis à jour le 20 février 1987 à 00h00 Pour lui, il allait de soi que la réalité est une, sans reflet, sans double, sans alternative et que les hommes n’avaient jamais compris, ni admis qu’ils allaient, qu’ils devaient mourir. Pour l'heure, Arthur Schnitzler côtoyait ses futurs rivaux, Hugo von Hofmannsthal, Richard Beer-Hofmann, poète, essayiste et dramaturge, chantre de la grandeur du peuple juif, et Félix Salten, l'auteur de Bambi et du récit érotique Histoire d'une jeune fille de Vienne racontée par elle-même, paru sous le pseudonyme de Josefine Mutzenbacher. par Roland Jaccard Certains s’étonneront de ne plus voir mes vidéos : elles ont toutes été supprimées par YouTube. Il n’était pas loin de penser que quand les lycéens entreprennent des études de philosophie, ils en sortent abêtis, prétentieux et ont la tête remplie d’idées absurdes auxquelles ils croient dur comme fer. Elle avait comparé l’Islam au nazisme. Le désir de briller l'emporta : il brigua le titre de prince, se voua à l'élégance, changea de tailleur, troqua ses velléités littéraires contre de féroces ambitions mondaines. Elle […] Rita Hayworth et Marilyn Monroe, on les aimait bien, un peu comme on admirait les Buick et les Packard géantes. Je ne m’en lamente pas. Et personne n’y voyait rien d’obscène. Et, au passage, tous ceux qui ont eu recours au sac plastique pour se suicider apprécieront… s’ils en ont encore l’occasion.Cette sordide histoire m’a rappelé celle de Valérie Solanas, intellectuelle féministe radicale, qui appelait dans son Sans recourir à de telles extrémités, on s’interrogera légitimement – Houellebecq l’avait fait à l’époque – sur la haine des sexes et la férocité du désir de vengeance de femmes sans doute humiliées et blessées à un âge où elles idéalisaient encore les rapports amoureux. Il était le gardien du temple du Réel. Ce fut un véritable jeu de massacre jusqu’à ce que la supercherie fut découverte. L'homme qui aimait les femmes Fragment d'une autobiographie, portrait de l'artiste en dandy, Une jeunesse viennoise (1862-1889), d'Arthur Schnitzler, parait pour la … « Ta poupée est en voyage, lui dit Kafka. Elle symbolisait la femme libérée – son corps l’exprime admirablement – mais qui, sa liberté une fois acquise, sacrifié ce corps allègrement au désir de l’homme. Elle est dans la lignée de Lucrèce, de Montaigne, de Spinoza, de Schopenhauer, de Nietzsche et de Bergson, pour nous limiter à quelques repères. Et je conclurai avec une  citation tirée de  » Logique du pire  »  : « Il n’y a pas de délire d’interprétation, toute interprétation est un délire. Elle sacrifiait allègrement son corps au désir de l’hommeAvec son air d’enfant au bord de la faute, elle créait un équilibre instable entre le caprice et la damnation. Elle vivait sa vie, tout en sachant instinctivement que la vie n’est pas juste : si l’on ne surmonte pas ses frayeurs ou ses faiblesses, mieux vaut se tuer.