C’est peut-être cette piste qui permet d’éclairer le comportement, "hors norme" de la Bête du Gévaudan. Le but de ce travail était une mise à plat et un inventaire de nos connaissances, authentiques et vérifiées, y compris les affirmations tenues pour véridiques et scientifiques par nombre de chercheurs, accusateurs ou défenseurs des loups. C’est l’ampleur des dégâts et le comportement singulier de l’animal qui caractérisent la Bête du Gévaudan. Vous avez des idées ? Certaines peuvent même se mélanger.Une autre théorie incluant l’humain a fait surface : la théorie du complot. Il s’agit sans ambiguïté d’un grand canidé (53kg), qualifié par Marin de "L’absence de certains détails (raie noire dorsale citée par certains témoins) peut s’expliquer par les différenciations physiques soulignées par Castre (lire : de quoi sont les loups ?). prédation ? Le premier animal est abattu le 1er mai 1765 par les frères Marlet de la Chaumette : la description qu’ils font de l’animal correspond trait pour trait au portrait de la Bête.Les frères en question sont des chasseurs expérimentés et des bourgeois lettrés, ce qui consolide leur témoignage. La particularité de la Bête, elle est ainsi nommée car les paysans l’ayant vu n’arrivent pas à reconnaître ni un loup ni un chien, est de ne s’attaquer qu’aux femmes et aux enfants.Les tueries se cantonneront sur le territoire du Gévaudan (actuelle Lozère) et plusieurs battues seront organisées à la fois par les locaux mais aussi par la royauté moquée notamment par les Anglais.Il y a 3 grandes théories qui s’affrontent : la théorie spirituelle, la théorie sur la nature de l’animal, la théorie sur l’intervention humaine. On peut citer la bête d’Evreux (1633-1634), la bête de Brive (1783), la bête du Cézailler (1946-1951). Nous pouvons donc cerner l’appartenance hybride familiale de la Bête du Gévaudan : reste à reconstituer son parcours.Nous éliminerons tout de suite le loup tué aux Chazes, dont j’affirme qu’il n’a aucun rapport avec notre bête (voir le chapitre dédié sur le site); de même le loup tué par le garde Rinchard en mai 1765. et actuellement, les éleveurs de Dalmatie (Croatie) ont de gros soucis en raison des attaques de prédations menées par des meutes de loups et d’hybrides en bandes organisées... Enfin, et c’est bien connu, soit les loups n’attaquent pas l’homme (affirmation catégorique) soit ils incarnent le Fléau de Dieu…..Point n’est besoin d’être un spécialiste de Darwin pour comprendre que toute créature vivante soit s’adapte à son milieu, soit disparaît. Nous avons exposé les circonstances historiques qui nous ont permis d’affirmer que le cadre de cette affaire était avant tout la crise de l’Ancien Régime, crise sans laquelle elle n’aurait sans doute jamais rencontré un écho aussi profond et durable. Elle débute en 1764 et durera 3 ans pendant lesquels plus de 100 personnes seront tuées, voire dévorées et plusieurs centaines d’autres blessées. qui n'a pas échafaudé un jour une théorie sur sa nature ? Ainsi finit l’histoire de la Bête et ici commence sa légende.Le lecteur pourra consulter nos sources en visitant notre site : Concentrons-nous donc sur son aspect purement zoologique.Réponse : les loups sont l’objet d’études attentives, de leur biologie, et de leurs mœurs. Ainsi, le Dr Castre écrit dans sa thèse déposée à Maison Alfort que des spécimens de sous-espèces différentes (les loups par exemple) peuvent être différents les uns des autres et que même au sein d’une portée, deux frères peuvent être "Bien entendu, l’évolution induit des comportements nouveaux : reproduction, prédation, etc. d’un certain Jean Chastel le 19 juin 1767 pour en finir avec la Bête du Gévaudan : on en entendra plus jamais parler.La dépouille sera ramenée au château du Besset ou le compte rendu d’autopsie sera consigné par le notaire royal Marin. Notons qu’au milieu du XVIII eme siècle, nous sommes en plein changement du biotope du loup : surpopulation humaine (220 000 habitants contre 76 000 aujourd’hui), déforestation (superficie nationale : 6 500 000 h en 1765 contre 18 000 000h vers 1990).Les élevages changent aussi, ceux des ovins reculant au profit de ceux des bovins.
Si l’on observe la chronologie des attaques ainsi que leurs localisations, on remarque que celles-ci sont compatibles et en théorie possible avec la trajectoire d’un seul animal. Les plus féroces semblent avoir été les bêtes de l’Auxerrois et du Vivarais. Souvent décrite par les rescapés comme « boutonnée sous le ventre » et avec une raie noire sur le dos, la Bête a été pourvu pour certains par une cuirasse la protégeant des piques et des coups de fusils.
Sa résistance pourrait être expliquée par ce fait, sachant que de nombreuses guerres auparavant avaient déjà fait appel à des chiens cuirassés. Noté /5. D’autres exemples pour d’autres espèces confirment ce processus : les lions de Tsavo au Kenya, le grand requin blanc de Martha’s Vineyard en 1916, les requins taureaux actuels, les hybrides de chiens/loups en Sibérie ou en Dalmatie, les vautours fauves des Pyrénées, etc.Pour résumer : ce sont les changements des biotopes induits par l’homme qui provoquent l’évolution et le changement de comportement des espèces primo résidentes.